Nature et Environnement

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Nature et Environnement

 
Tout d’abord, pour bien comprendre la ville, il faut bien comprendre son site naturel. Pointe-à-Pitre a été construite sur les rives de la baie du Petit-Cul-de Sac Marin. Pointe-à-Pitre se situe donc à la jonction des deux îles principales de l’archipel de la Guadeloupe : Grande-Terre et Basse-Terre. Sa situation maritime est donc exceptionnelle !

Malgré ses avantages maritimes, la baie du Petit-Cul- de Sac est difficilement aménageable à terre. En effet le site est couvert d’une épaisse mangrove littorale. Le peu d’espace disponible se trouve sur des mornes (collines abruptes) difficilement aménageables. Petit à petit, la ville va gagner sur la mer et sur la mangrove. Les mornes vont servir de remblais pour combler des espaces naturelles humides et peu à peu l’homme va s’installer et créer une zone urbaine idéalement placée au centre de l’ile avec un accès directe à la mer.

L’évolution du territoire

Les DOM-TOM ne sont pas épargnés par les impacts de la hausse des températures, notamment un accroissement de la pauvreté. Ces dernières années, la Guadeloupe et plus particulièrement certains quartiers de Pointe-à-Pitre sont fortement touchés par la violence, l’isolement et la précarité environnementale. Pour faire face à ces deux enjeux, des acteurs lancent des actions pour construire une ville plus durable. L’Atelier ODYSSEE fait parti de ces acteurs.

Approche diachronique

Approcher le territoire à des pas de temps différents permet de mettre en évidence les principaux changements survenus en termes d’occupation du sol, d’activités et de paysages. Cela permet de comprendre que le risque est aussi le résultat d’une production urbaine mal contrôlée dans les zones de danger naturel. Les photographies aériennes présentées ci-dessous sont fournies par l’IGN aux pas de temps suivants :
  • 1950 - 2013 en Guadeloupe
  • 1947 - 2015 à Saint-Martin
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Les risques naturels

Pointe-à-Pitre, Description Cartographie dynamique du plan de prévention des risques naturels (PPRN) de la ville de Pointe-à-Pitre. L'outil permet de générer l'extrait de la cartographie du PPRN de la commune à l'échelle de la parcelle demandée. A cet extrait cartographique sont associés des extraits du règlement. Structure DEAL Guadeloupe.

Au cœur de l'espace caraïbe

La région Guadeloupe, dans l'Archipel des Caraïbes, est composée de deux grandes îles, la Grande Terre et la Basse Terre et d'un ensemble d'îles et d'îlets, Marie-Galante, les Saintes, la Désirade et les Îles de la Petite Terre. D'une superficie totale de 1 630 km2, elle compte 32 communes pour un peu plus de 400 000 habitants. D'origine volcanique, le territoire est soumis à de nombreux risques naturels, séismes et tsunamis, éruptions volcaniques, cyclones tropicaux, érosion côtière et glissements de terrain.
L'agriculture (canne à sucre, banane, café...) est la principale activité de la Guadeloupe, l'industrie, essentiellement agro-alimentaire (rhumeries, sucreries...) y étant directement liée. Mais de nombreuses crises ont affecté le secteur, qui reste fragile. En dépit de la progression régulière de l'activité touristique, la situation économique et sociale du territoire demeure fragile ; le taux de chômage y est ainsi très supérieur à la Métropole (près de 24 % de la population active).
Les ambitions économiques et d'aménagement du territoire sont notamment fixées dans un "Schéma Régional de Développement Économique, d’Innovation et d’Internationalisation" (SRDEII) et un "Schéma d’Aménagement Régional" (SAR), auxquels le BRGM apporte son expertise dans ses compétences de cœur de métier.

Ilots de fraicheur et biodiversité

La Guadeloupe n’est pas épargné par les impacts de la hausse des températures, notamment un accroissement de la pauvreté. Ces dernières années, la Guadeloupe et plus particulièrement certains quartiers de Pointe-àPitre sont fortement touchés par la violence, l’isolement et la précarité environnementale. Pour faire face à ces deux enjeux, des acteurs lancent des actions pour construire une ville plus durable. L’Atelier ODYSSEE fait parti de ces acteurs.
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Le Contexte

L’association « Atelier Odyssée » a initié en partenariat avec les habitants du quartier de DUGOMMIER, au début de l’année 2014, une l’opération de relooking urbain nommée « Pli Bel Lari ».
Depuis 2017, adossée à Pli Bel Lari est née l’opération JADEN LAPWENT. L’opération JADEN LAPWENT consiste, à la place d’espaces délaissés et dégradés, transformés souvent en décharges à ciel ouvert, à créer des jardins potagers ou urbains ainsi que des animations liées à ces espaces. Depuis 2014. 7 jardins on été créé à Pointe-à-Pitre.

L'Ambition du Projet

Ce projet, via une démarche volontaire, responsable et engagée des citoyens a pour ambition d’améliorer le cadre de vie du quartier à travers notamment, l’aménagement d’espaces végétalisés sur des zones délaissées mais également d’amener un plus large public à prendre conscience de sa responsabilité par rapport à la qualité de son environnement. Cette action de végétalisation contribue à apaiser la chaleur urbaine ressentie dans les rues du quartier par les habitants et visiteurs, ainsi qu’à impulser une dynamique sociale positive et écoresponsable. Dans ces jardins et espaces aménagés, des animations sont proposées afin de sensibiliser les habitants du quartier aux enjeux du 21e siècle (réchauffement climatique, énergie, alimentation…).

Quels Bénéfices pour le Territoire

Du point de vue environnemental

Création d’espaces de fraicheur : la création des jardins et potagers dans les zones délaissées ont permis de diminuer les surfaces bétonnées, augmenter les surfaces végétalisées et donc d’apporter davantage de fraicheur aux habitants du quartier. Cette végétalisation joue également sur la biodiversité du quartier, depuis sa mise en place, les habitants du quartier retrouvent la faune et la flore disparues (papillons, coccinelles, abeilles…).

Du point de vue alimentaire

Une alimentation durable : le jardin potager permet de produire une alimentation variée et locale pour les habitants du quartier. Sur une surface d’environ 250 m2, on trouve aussi bien des légumes (salades, tomates, gombos, piments, cives, menthe…), des fruits (pommes cannelle, goyaves fraise, bananes, cannes à sucre, cerises…), des fleurs (groseilles, petites fleurs ornementales. ), des PPAM (citronnelle, menthe, doliprane, semen contrat, mille fleurs, atoumo )… L’entretien du jardin est géré par les membres de l’association dont certains sont du quartier, mais ces plantations et récoltes profitent également aux autres habitants du quartier. En plus de sa fonction nourricière, cet espace est également un lieu de sensibilisation aux enjeux de demain (alimentation, agriculture, jardinage, santé, local, nature, gestion des déchets…).

Du point de vue social

Vie de quartier et espaces de convivialité : les aménagements réalisés et plus particulièrement les opérations d’embellissement ont rendu le quartier plus attractif. Des animations, rencontres et ateliers sont organisés toutes les semaines dans ces nouveaux espaces de vie qui remettent le « vivre ensemble » au goût du jour.

Du point de vue économique

Attractivité économique du territoire : Jaden LAPWENT a contribué à changer l’image du quartier ; dorénavant, les lieux sont devenus branchés et attirent de nombreux acteurs :

  • artistes qui réalisent des fresques, expositions d’art, tournages de clips, shootings, reportages ;
  • chercheurs & universitaires qui réalisent des interviews pour comprendre les phénomènes de société incarnés par ce type d’action ;
  • des touristes qui viennent découvrir l’initiative et échanger avec les habitants ;
  • des entreprises qui s’installent ou cherchent à s’installer dans le quartier.
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Les adaptations au changement climatique

Tout en étant préoccupés par l’avenir de la Guadeloupe et des générations futures (50%), deux tiers des interrogés ne se considèrent pas menacés par le changement climatique. En effet, 66% des répondants n’éprouvent pas le sentiment de menace (cf. diagramme 1) : « je ne vois pas le danger », « les effets seront minimes », « les changements seront à long terme, je ne les verrai pas », « je n’ai pas peur ». Par contre 1/3 des interrogés se sentent menacés (cf. diagramme 1), le changement climatique représentant pour eux « des préoccupations pour l’avenir », « un sujet important », « des inquiétudes ». Les populations associent le changement climatique à des phénomènes naturels parmi lesquels sont le plus souvent cités : L’augmentation des températures, La fonte des glaces, Des modifications saisonnières, La hausse du niveau marin.
Plus de la moitié des personnes interrogées ont conscience de la responsabilité de l'homme dans le processus du changement climatique (cf. questions/réponses). Toutefois, 31 % des personnes interrogées pensent encore que le changement climatique est uniquement un processus naturel (cf. diagramme 2). Parmi ces 31%, près d’1/3 estiment que c'est l’activité solaire qui est en cause tandis que d'autres pensent que la rotation de la Terre et la tectonique des plaques ont une incidence (alors que le changement climatique n'est pas induit par ce type de phénomène) (cf. questions/réponses) (cf. diagramme 2). Plus de la moitié des personnes interrogées considèrent qu'il existe des relations entre changement climatique et les aléas naturels (cf. diagramme 3). Selon eux, la fréquence de certains phénomènes dommageables pourrait s'accroître à l'avenir.

Des géo-indicateurs pour comprendre le changement climatique

Le passage de la mesure du risque à sa mise en carte doit nécessairement prendre une forme synthétique et simplifiée garantie par la notion d’indicateur spatialisé. Un indicateur peut être défini par une simple variable ou bien par le résultat d’un calcul plus ou moins complexe intégrant plusieurs variables selon une démarche d’évaluation multicritère (Leone, 2011). Dans le cadre du projet C3AF, cinq grandes familles d’indicateurs ont été proposées à de multiples échelles spatiales, depuis l’espace caribéen jusqu’à la parcelle guadeloupéenne. Il s’agissait de proposer des indicateurs axés sur le changement climatique, tout en garantissant la traçabilité des sources des informations utilisées, la capacité de reproduction de ces indicateurs par les générations futures, et la possibilité de les agréger à de multiples échelles spatiales(parcelle, bassin-versant, commune, villes, île).

 Bâtiments exposés à la submersion Source - GRED, 2018
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