Surtout connu pour son hommage à la Dissidence, ce monument est beaucoup moins imposant que celui faisant référence au conflit de 1914-18.
Il faut se rappeler qu’après la défaite des armées françaises face aux troupes allemandes en 1940, un armistice est signé et le maréchal Pétain devient le chef de l’Etat. Dès lors l’amiral Robert, haut- commissaire de la République aux Antilles place la Guadeloupe et la Martinique sous l’autorité du maréchal Pétain. Un régime autoritaire à l’image de celui de Vichy est mis en place. A partir de 1941, de nombreux Guadeloupéens refusant cette politique et ses conséquences fuient vers les iles
anglaises de la Dominique, Antigua ou Montserrat afin de rejoindre les Forces françaises libres et combattre les Nazis. Ils étaient considérés comme « dissidents » et pourchassés jusqu’en 1941 quand le territoire finit par se rallier au général De Gaulle. Longtemps méconnue cette histoire de la Dissidence a retrouvé un juste regain d’intérêt dans les années 1980. Ce modeste monument orné d’une croix de Lorraine perpétue la mémoire de ces hommes.