Le Monument du Premier Jour est dédié à l’arrivée le 24 décembre 1854 des premiers Indiens en Guadeloupe. Après l’abolition de l’esclavage le 27 mai 1848, les esclaves affranchis s’installent en ville ou créent leur propre exploitation agricole. Ceux qui restent sur les anciennes habitations se trouvent en position de force pour négocier les salaires et conditions de travail auprès de leurs anciens maîtres.
Pour pallier au manque de main d’œuvre, ces derniers obtiennent de la Colonie l’autorisation d’importer de la main d’œuvre étrangère. Suite à diverses tentatives infructueuses avec des Africains ou Asiatiques, on finit par recruter en Inde selon des accords passés avec les Britanniques. Ces nouveaux arrivants sont engagés théoriquement pour cinq ans.
Cependant à terme leurs conditions de vie misérables devenant dramatiques, le gouvernement anglais conscient des sévices infligés à ses sujets mettra un terme à cette immigration en novembre 1888. La désillusion est d’autant plus grande que la majorité de ces individus ne pourra pas revenir en Inde, malgré la promesse faites à leur départ. C’étaient des travailleurs au statut juridique flou, ce qui favorisait toutes sortes d’abus. Ce n’est qu’après un très long procès de 1904 à1923, qu’Henry Sidembarom obtiendra la naturalisation des Indiens de Guadeloupe. Ils auront le droit de vote en 1925. Ces Indiens et leurs descendants sont devenus des Guadeloupéens comme les autres, contribuant à la richesse d’une société multiculturelle.